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Sciences de l'Ingénieur et Simulation
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21 novembre 2022

Contribution pour l'Histoire mondiale des éléments finis - épisode 2 (1965-1990)

 

Un message précédent abordait les années jusqu'à 1965. Une des références proposées envisageait l'àge d'or (1966-1991) - je peux en témoigner pour les derniers 50%. Il proposait aussi de nombreuses références afin de recouper les faits et les souvenirs. Toutes sont postérieures à 1980 et donc embrassent une partie des années envisagées ici. Parlons donc de l'àge d'or : les ordinateurs, les langages, la méthode, les codes.....

Les Ordinateurs

  • 1965 : apparition des mini-ordinateurs, premier (super) ordinateur à architecture vectorielle, opérationnel seulement 10 ans plus tard
  • 1970 : CDC7600 qui succède au 6600
  • 1975 : Cray 1 puis XMP puis 2.
  • 1990 : les micro-ordinateurs et les super calculateurs - architectures parallèles

Les langages sans réelle influence - Fortran reste pour nous la référence, le IV devient le 66 puis le 77, le 90... pour le mettre au niveau des autres langages modernes ce qui évitera de réécrire les codes.

  • 1965 : apparition du Basic
  • 1968 : langage PASCAL 
  • 1969 : système d'exploitation UNIX

Les éléments finis. Certains précurseurs sont décédés, d'autres continueront jusqu'aux années 2000 et naturellement de nouvelles figures apparaissent. On peut aussi se reporter à ces 2 sélections d'articles de base qui sont à cheval sur ces 25 ans: 1 et 2 . C'est l'àge des améliorations : optimisation topologique, estimation d'erreurs, éléments courbes, CFD, éléments mixtes, méthodes sans maillage, intégration temporelle, non linéarités en tout genre, "assumed strain", modes incompatibles, méthode de longueur d'arc..., Notons que nos 6 précurseurs traverseront au moins en partie ce quart de siècle

  1.  Pour John Tinsley Oden (1987) : Historical Comments on Finite Elements, la décennie 70 est celle de la mathématique des éléments finis
    1. Sur l'interpolation James Henry Bramble Milos Zlámal [1970], Ivo M. Babuška [1970, 1971), Philippe G. Ciarlet et Pierre-Arnaud Raviart (1972).
    2. Sur les fondements mathématiques, les travaux de Ivo M. Babuška [1970, 1971), Abdul Kadir Aziz (1972)
    3. et Joachim A. Nitsche, William Gilbert Strang, Franco Brezzi, Bruce Moncur IronsOlgierd Cecil Zienkiewicz  (isoparamétrie, patch test), John Tinsley Oden (CFD), Leonard Ralph Herrmann (EF mixtes).
  2. Olgierd Cecil Zienkiewicz (1995) : Origins, Milestones and Directions of the Finite Element Method – A Personal View et (2004) : The birth of the finite element method and of computational mechanics a très largement traversé ce demi siècle depuis son PhD de1945. Il cite évidemment ses nombreux étudiants (la composante Swansea de la BS connection) mais auusi de nombreux collègues ou collaborations avec des anciens : on ne cite pas ceux qui sont au-dessus ou avant..
    1. Yau Kai Cheung, Joannis G.  Ergatoudis, Shahid Ahmad, Robert Leroy Taylo , Ernest Hinton, Richard H. Gallagher, Peter Bettess, Eugenio Oñate, Thomas Joseph Robert Hughes, Kenneth Morgan, Jian Z Zhu
    2. Ping Tong, Somasundaram Valliappan, Dudley Brian Spalding, George J. Fix, Alberto G. Peano, Michel Fortin, Olivier Pironneau, Klaus Jurgen Bathe, Jean Donea, Antony Jameson, Bernard Nayroles, Gilbert Touzot, Pierre Villon
  3. Le papier de Edward L. Wilson, Ray William Clough (1999) : Early Finite Element Resarch at Berkeley est très "Berkeley connection". Il n'apporte pas de réel nouveau personnage (Carlos Alberto Felippa). Son intérêt réside dans les codes ... de Berkeley.
  4. Carlos A.  Felippa (2013) : The origins of the Finite Element Method découpe ce quart de siècle en 2 : l'àge d'or jusqu'en 1972 et la consolidation. L'àge d'or est celui de la "génération variationnelle" avec Robert James Melosh (18/6/1926-17/11/1999) et s'achève avec le livre de William Gilbert Strang et George J. Fix. Il y a aussi  "A historical outline of matrix structural analysis: a play in three acts" et  "The origins of the Finite Element Method"
  5. Le chapitre II du papier de Wing Kam LiuShaofan Li, Harold S. Park (2021)  : Eighty Years of the Finite Element Method: Birth, Evolution, and Future nous concerne particulièrement. 
    1. Ted Bohan Belytschko, Juan Carlos Simo, Martin P. Bendsoe, Noboru KikuchiZdeněk Pavel Bažant
  6. Nafems (2022) : dans une frise consacrée à la CFD, les éléments finis sont abordés à la marge
    1. William Gilbert Strang, George Joseph Fix (1973) :  An Analysis of the Finite Element Method 

Les hommes

Les codes

  • 1960 ; ASKA (Automatic System for Kinematical Analysis)
  • 1963 : Symbolic Matrix Interpretive System, SMIS (Wilson, Clough), puis CAL91 Computer Assisted Learning of Static and Dynamic Analysis of Structural Systems
  • 1963 : NASTRAN
  • 1965 : SAMCEF
  • 1966 : SESAM
  • 1969 : Structural Analysis Program, SAP (Wilson) puis SAP2000
  • GENSAM (General Structural Analysis and Matrix Program (Hughes, Henno Allik)
  • 1970 : HEMP (Mark L. Wilkins)
  • 1971 : TITUS (CC Vouillon)
  • 1971 : ANSYS (John Swanson)
  • 1973 : SAP IV (Bathe, Wilson) puis NONSAP
  • 1968 : STARDYNE (Richard Rosen)
  • 1974 : DYNA3D (John O. Hallquist) puis LS-Dyna
  • 1974 : ROSALIE (P. Guellec)
  • 1976 : CASTEM
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  • Blog de la simulation et de la modélisation dans les Sciences de l'ingénieur issu d'une expérience bientôt quinquagénaire mais aussi regardant le présent et l'avenir sans concession, sans trop d'académisme (un peu quand même) et sans mercantilisme.
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