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Sciences de l'Ingénieur et Simulation
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16 mars 2024

Comité de l’intelligence artificielle générative

Un autre comité "Intelligence artificielle générative" formé de plein d'experts, vient de rendre son premier rapport.

  • Gilles Babinet, président du Conseil national du numérique
  • Joëlle Barral, directrice scientifique chez Google
  • Alexandra Bensamoun, professeure de droit
  • Nozha Boujemaa, co-présidente du groupe d’experts IA de l’OCDE et Digital Trust Officer de Décathlon
  • Bernard Charlès, président-directeur général de Dassault Systèmes
  • Luc Julia, expert en intelligence artificielle générative
  • Yann Le CunVP et Chief AI Scientist chez Meta, expert de l’IA générative
  • Arthur Mensch, fondateur de Mistral
  • Cédric O, consultant, ancien Secrétaire d’État au Numérique
  • Isabelle Ryl, directrice du Paris Artificial Intelligence Research InstitutE (PRAIRIE - INRIA)
  • Franca Salis-Madinier, Secrétaire nationale de la CFDT Cadres en charge de l’Europe, du numérique, de l‘intelligence artificielle et de la protection des lanceurs d’alerte
  • Martin Tisné, cofondateur de l’OP
  • Gaël Varoquaux, chercheur en informatique 

assisté de treize rapporteurs et coordonné par Cyprien Canivenc, conseiller référendaire à la Cour des comptes, et Arno Amabile, ingénieur des mines avec Guillaume Avrin, coordinateur national pour l'IA, ingénieur, docteur en robotique et neurosciences

1er rapport (130 pages) de la commission (les 28 précédents) plus présidée par Anne Bouverotprésidente du conseil d’administration de l'ENS et Philippe Aghion, professeur au Collège de France et économiste présentant 25 recommandations (opérationnelles, réalistes et ambitieuses) dont 7 prioritaires pour un engagement annuel d’environ 5 Md€ au cours des cinq prochaines années

  1. Créer les conditions d’une appropriation collective de l’IA et de ses enjeux en lançant un plan de sensibilisation et de formation de la nation. (10 M€)
  2. Investir massivement dans les entreprises du numérique et la transformation des entreprises pour soutenir l’écosystème français de l’IA et en faire l’un des premiers mondiaux. (3600 M€)
  3. Faire de la France et de l’Europe un pôle majeur de la puissance de calcul, à court comme à moyen terme. (1000 M€)
  4. Transformer notre approche de la donnée personnelle pour continuer à protéger tout en facilitant l’innovation au service de nos besoins. (16 M€)
  5. Assurer le rayonnement de la culture française en permettant l'accès aux contenus culturels dans le respect des droits de propriété intellectuelle. (non chiffré et n'apparait pas dans les 25 !)
  6. Assumer le principe d’une expérimentation dans la recherche publique en IA pour en renforcer l’attractivité. (1000 M€)
  7. Structurer une initiative diplomatique cohérente et concrète visant la fondation d’une gouvernance mondiale de l’IA. (300 M€)

On serait presque rassurés par les prévisions de cet aéropage d'experts.

  • la croissance économique annuelle de la France pourrait doubler grâce à l’automatisation de certaines tâches. Au bout de dix ans, la hausse de PIB serait comprise entre 250 et 420 Md€, soit du même ordre de grandeur que l’activité actuelle de l’industrie dans son ensemble. Cette hausse serait cependant temporaire : une fois l’IA adoptée par l’ensemble du tissu économique, il n’y aurait plus de gains de productivité à attendre
  • notre Commission estime que les effets de l’IA seront globalement favorables à l’emploi : l’IA pourra générer des emplois dans de nouveaux métiers, en partie inconnus à ce jour, ainsi que dans des métiers existants mais il faut se préparer à ce que l’automatisation permise par l’IA supprime certains emplois et accélère l’obsolescence de certaines compétences

Ce rapport est généralement bien reçu même si Yves Caseau (DSI Michelin, membre de l'Académie des Technologies) note quelques absences en se référant "au rapport Villani en 2018, lorsque notre président voulait faire d'ici 2022 de la France un leader en Intelligence Artificielle."l'importance du logiciel, la vision "data et algorithmes", fort juste [dans le rapport] , oublie l'adaptation continue,  l'importance de la rapidité, du takt time, de la vitesse d'adaptation pour itérer rapidement, l'importance de l'excellence de l'ingénierie, logicielle et système, et en particulier du data engineering

Et apparemment un conseil entraine un comité qui entraine une agence ! (vive la simplification et les comités Théodule). Voici donc l'AMIAD (Agence Militaire IA Défense) qui sera lancée en juillet 2024. Le patron est Bertrand Rondepierre ex DGA et Google et rapporteur de la mission Villani sur l'IA : 300 M€ par an, un super calculateur classifié installé au Mont-Valérien, un pôle recherche à Palaiseau (Ecole Polytechnique) et un pôle technique à Bruz (DGA). A noter la redondance : en 2021 (1e version 2019 !), un guide pour l'intégration de l'IA dans les systèmes de défense.

 

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  • Blog de la simulation et de la modélisation dans les Sciences de l'ingénieur issu d'une expérience bientôt quinquagénaire mais aussi regardant le présent et l'avenir sans concession, sans trop d'académisme (un peu quand même) et sans mercantilisme.
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